mercredi 3 décembre 2025

Découverte des métiers : infirmier

Parcours des métiers : des élèves de 4ème et de 3ème rencontrent un infirmier libéral.

 C’est dans le cadre du projet découverte des métiers qu’a été accueilli Gregory Christ, infirmier libéral à la Wantzenau.

 

 

Il existe sept écoles appelées IFSI : Institut de Formation en Soins Infirmiers dans le Bas-Rhin qui préparent au diplôme d’Etat infirmier : Brumath, Haguenau, Erstein, Saverne, Sélestat et deux à Strasbourg. Le diplôme se prépare en 3 ans et le cursus se déroule la moitié du temps dans l’école et l’autre en stage dans diverses structures médicales afin de multiplier les expériences. Des partiels (contrôles) ont lieu durant l’année et il faut au moins obtenir la moyenne pour valider l’année. L’étudiant est également évalué sur des oraux et des travaux pratiques. En troisième année le stagiaire doit rédiger et présenter devant un jury un mémoire d’une trentaine de pages sur une situation médicale.


L’I.D.E., l’Infirmier Diplômé d’Etat peut exercer dans plusieurs structures : en hôpital ou en libéral, en maison de retraite, dans une crèche, en entreprise, en collège ou lycée, à l’armée ou encore dans une caserne de pompiers ou le SAMU. Suite à une question, l’intervenant précise que les IFSI ne sont pas payants et que si l’élève infirmier décide d’arrêter au bout d’une année il aura automatiquement l’équivalence du diplôme d’aide-soignant. Gregory précise que les écoles d’aide-soignant sont payantes. Des textes de lois régissent très précisément ce qu’un infirmier ou un aide-soignant a le droit de faire comme actes ou non. L’aide-soignant travaille sous la responsabilité d’un infirmier et aide à la toilette, à l’habillage et aux repas.

 

Gregory nous parle plus précisément du métier d’infirmier libéral. Celui-ci est payé à l’acte. Plus il réalise d’actes et plus son salaire est élevé. Les infirmiers libéraux ont la possibilité de choisir le nombre d’heures par jour où ils désirent travailler ainsi que le nombre de jours dans le mois. Un infirmier peut aussi décider de travailler un jour par semaine dans une structure et un ou plusieurs autres jours dans une autre structure. 


Un infirmier libéral peut travailler jusqu’à 12 heures par jour avec en général une coupure vers 12 h 00. Cette coupure peut être de courte durée mais aussi plus longue, certains infirmiers ne reprennent leur service qu’à 16 heures. Quand on accepte de prendre en charge un patient on est dans l’obligation de faire les soins même si dans le cabinet l’un ou l’autre infirmier est en congé ou absent. On est dans l’obligation de trouver quelqu’un et souvent la charge de travail augmente pour les personnels présents. L’intervenant explique que les infirmiers utilisent les nouvelles technologies à l’aide de l’application ALBUS qui permet de voir le planning, les patients à traiter et les actes à effectuer, la facturation, … Le professionnel explique que le travail au quotidien d’un infirmier libéral est de faire de injections, donner des médicaments, contrôler les traitements (glycémie par exemple), soigner des plaies, changer des pansements (parfois il y a de grosses plaies), …

Pour exercer en tant qu’infirmier libéral, il faut justifier de deux années d’exercice dans un hôpital ou une clinique. Si un infirmier veut créer son propre cabinet il doit d’abord se renseigner pour savoir si la zone est « sur dotée » c’est-à-dire qu’il y a déjà suffisamment de cabinets libéraux ou alors si la zone est « sous dotée » et dans ce cas on peut ouvrir un cabinet. Pour qu’un infirmier puisse s’installer dans une zone « sur dotée » il faut qu’un cabinet cesse d’exercer ou alors qu’il reprenne un cabinet déjà existant ou qu’il intègre un groupe de cabinets. En tout état de cause pour devenir infirmier libéral il faut s’inscrire à l’Ordre National des Infirmiers quel que soit le lieu et le mode d’exercice.

   Nous remercions vivement Gregory pour son intervention !


 

mercredi 26 novembre 2025

Découverte des métiers : notaire

 

Parcours des métiers : des élèves de 4ème et de 3ème rencontrent Florence Krantz, notaire à la Wantzenau.

 C’est dans le cadre du projet découverte des métiers qu’a été accueillie la professionnelle au CDI lundi 17 novembre.

Mme Krantz travaille à l’office notarial de La Wantzenau qui se situe 19 Route de Strasbourg https://www.nlw.fr/. Cet office est constitué d’une équipe de  80 personnes : 12 notaires (dont 4 associés), des clercs, des formalistes, des comptables, des secrétaires.

 L’intervenante a expliqué aux élèves le parcours pour être notaire. Il faut obtenir un baccalauréat (avoir un très bon niveau en français et mathématiques) puis suivre les cours dans une faculté de droit, obtenir sa licence (trois années d’études)  et un master en droit notarial (deux années d’études). Enfin, il faut intégrer l’institut notarial de formation en alternance durant 2 ans. Il existe  16 sites  en France, dont un à Strasbourg. Les domaines de compétences étant variés, le notaire peut se spécialiser dans un domaine comme le droit international, l’immobilier, les successions, la transmission de patrimoine, ... 

 

Il faut distinguer les deux statuts que sont notaire et notaire associé. Le notaire est salarié alors que le notaire associé peut être salarié mais a également la possibilité d’être responsable ou de détenir en totalité ou partie un cabinet de notariat. En Alsace Lorraine pour être notaire associé il faut réussir un concours qui est extrêmement sélectif. Mme Krantz est notaire associée depuis 2019. Dans le reste de la France il n’y a pas de concours. Le notaire associé peut détenir des parts sociales dans un office notarial, soit par achat, soit par création. A noter que le notaire associé est responsable de l’entreprise et des salariés. Le notaire a également l’obligation de suivre une formation de 30 heures tous les 2 ans car les règles en matière de  droit changent régulièrement.

Pour être clerc de notaire (assistant du notaire),  il faut obtenir un BTS (Bac + 2) collaborateur juriste notarial ou  une licence (Bac+3) métiers du notariat. Un clerc peut passer une équivalence et devenir notaire après 9 années de pratique.

Les études de droit permettent d’exercer de nombreux métiers, il est conseillé durant ses études de faire des stages pour découvrir ces différents métiers.

Mme Krantz nous a décrit sa journée. Elle travaille environ 10 heures à l’office et souvent encore le soir et le week-end et ne compte pas ses heures. Les salariés sont en congé le week-end et ont une demi-journée de repos par semaine. L’intervenante accueille des clients pour donner des conseils (rédaction de contrats), certifier des actes et des contrats (vente d’une maison, mariage). Les actes notariés certifient l’authenticité  de titres de propriété et de divers actes officiels (vente d’un bien immobilier, succession, donation, enregistrement de testaments).  Mme Krantz programme  7 à 8 rendez-vous par jour. Les domaines de compétences sont variés : gestion du patrimoine, droit de la famille (divorce, adoption, consentement à la PMA),  immobilier, prêts bancaires, droit commercial, rural,  constitutionnel et international.                                                                                                                                                                          Le notaire travaille  avec ses collaborateurs.  Le clerc par exemple  va suivre les dossiers, rassembler les pièces administratives, effectuer des recherches, rédiger certains actes. Le notaire vérifie et engage sa responsabilité. Le formaliste, lui  va transmettre  l’ensemble des actes auprès des organismes et de l’administration, après la signature des actes, il rassemble les pièces administratives et vérifie le contenu des actes. En cas d’erreur ou de dossier incomplet, il sollicite le notaire. Pour exercer ce métier, il ne faut pas compter ses heures. Il faut être irréprochable  (discrétion, honnêteté, impartialité). Il faut aimer le contact humain, savoir écouter son client, être psychologue pour pouvoir régler des conflits lors de succession par exemple.

 Nous remercions vivement Mme Krantz qui a su faire partager la passion de son métier.