Parcours des métiers : les élèves de 4ème et de 3ème rencontrent Noémie et Lona deux gendarmes.
C’est dans le cadre du projet découverte des métiers en 3ème qu’ont été accueillies au CDI lundi 04 novembre les deux jeunes femmes.
Les intervenantes ont commencé par
expliquer aux élèves que la gendarmerie faisait partie de l’armée et qu’on
pouvait y entrer à tout âge. Il faut pour cela être de nationalité française et
être âgé de 17 ans au moins. Elles ont parlé de leurs parcours personnels.
Noémie a 4 années d’ancienneté dans la gendarmerie. Après avoir passé son Baccalauréat série Economie et Social et suivi une faculté de sport à Montpellier, elle a passé à l’âge de 21 ans le concours pour être sous-officier. Une première sélection des candidats a eu lieu avec une épreuve écrite puis orale. Ont suivis des épreuves sportives, des petits tests psycho-techniques et un rendez-vous chez un psychologue ainsi qu’une visite médicale. Noémie explique que les élèves sont ensuite affectés durant 10 mois dans l’une des six écoles de sous-officiers à Chateaulin, Chaumont, Dijon, Montluçon, Rochefort ou Tulle. Ce sont des écoles militaires en internat. Les élèves portent toute la journée un treillis et la discipline est omniprésente. Les filles doivent avoir les cheveux attachés et ne pas avoir de vernis aux ongles. Noémie explique qu’elle a découvert le métier en ayant des responsabilités.
Lona a neuf années d’ancienneté.Après l’obtention du Bac série Economie et Social elle entre en tant que gendarme adjoint volontaire dans la gendarmerie. C’est un contrat à durée déterminée de deux ans renouvelable 3 ans proposé aux jeunes de 18 à 26 ans. Le salaire est minoré par rapport à celui du sous-officier. Le passage par une école militaire est obligatoire et dure trois mois. A la sortie le jeune engagé volontaire est affecté dans une brigade et seconde les gendarmes. Le gendarme adjoint volontaire est toujours accompagné d’un sous-officier plus âgé. Lona a trouvé ce parcours très enrichissant car elle a pu découvrir le métier progressivement en acquérant de l’expérience. Au bout de 4 ans elle passe en interne le concours de sous-officier.
L’avantage des écoles militaires est qu’elles sont gratuites et les élèves perçoivent un salaire.
Les élèves à l’école militaire sont notés sur tout ce qui relève du sport : parcours du combattant, bivouac en forêt, … mais aussi des différents cours enseignés et des capacités à prendre une plainte, traiter une procédure. Les élèves qui arrivent en tête de classement peuvent choisir leurs affectations.
Noémie et Lona expliquent qu’il existe trois corps :
· La gendarmerie départementale avec les brigades. Les gendarmes recueillent les plaintes, enquêtent, gèrent des interventions, font des comptes rendus mais peuvent aussi faire des contrôles d’alcoolémie. Leur poste change régulièrement. Un jour, on est à l’accueil, l’autre à un bureau, un autre encore à l’extérieur pour faire de la police routière… On travaille la nuit et les week-ends à tour de rôle.
· La gendarmerie mobile. On se déplace souvent à l’étranger, dans les territoires ultra-marins. Souvent ce sont des hommes robustes et très sportifs car il faut encadrer des manifestations et aller au contact. Les missions peuvent durer trois mois et plusieurs départs peuvent avoir lieu dans l’année.
· La Garde républicaine à Paris qui sécurise les bâtiments et les Gardes à cheval qui font de patrouilles.
Les deux gendarmes précisent que pour être officier il faut passer un concours avec un niveau BAC + 5. On peut aussi gravir les échelons pour être lieutenant, capitaine ou commandant en passant des concours internes. Mais à ce moment-là il y a une obligation de muter, de changer de région.
Les élèves ont écouté avec beaucoup d’intérêt les intervenantes. Nous remercions Noémie et Lona pour leurs témoignages.