mardi 19 juin 2018

“Street art c’est du grand art” ( Théo R.)


Jeudi 24 mai 2018, les élèves de la 4ème A en compagnie de M . Schmitt, animateur de la MJC et de leurs professeurs Mme Jbil, Mme Giessner sont partis en sortie sur Strasbourg. Des recherches sur le Street art avaient été menées en amont et les attentes étaient multiples.
Voici le récit de la sortie commentée par les élèves :
De nombreux élèves pensaient visiter un musée mais « les œuvres étaient à l’extérieur dans la rue, gratuites et ouvertes à tous » ( Léa W.) « Pour égayer la ville, les réalisations sont faites sur des façades, des gouttières, des stores, des conteneurs ou encore des blocs électriques » ( Lorène) Le soleil fut de la partie pour cette découverte de l’art urbain où nous avons beaucoup marché !


La visite a débuté par une « fresque de mille mètres carrés sur la façade du musée d’art moderne réalisée par le collectif FAILE », œuvre réalisée pour les vingt ans du musée et visible jusqu’en mai 2019. ( Solène) Nous avons ensuite sillonné le quartier gare et nous sommes arrêtés devant une « œuvre engagée de l’artiste YEAH qui prône la liberté » ( Zeynep) .

 
 


Un des groupes a découvert une œuvre toute nouvelle de DAN 23, artiste très implanté à Strasbourg . « Sur un bloc électrique , est représentée une abeille qui dit cherche prairie sans pesticide » ( Carolane). De l’autre côté, on voit «une girafe sur la terre recouverte d’un pansement  ce qui est parlant car il faut prendre soin de la nature » ( Pauline). 










 
 Message écologique retrouvé aussi sur les conteneurs à verre décorés dans le cadre du projet Culture Tri avec « un jeu de mots sur le nom de l’œuvre   Bouteille à la mer » (Charlotte L.). 

Le colibri de DAN 23, a marqué de nombreux esprits. Inspiré d’une légende amérindienne racontée par Pierre RABHI qui prône une société plus respectueuse des hommes et de la terre, ce conte se termine par Je fais ma part« Nous sommes tous responsables du monde dans lequel nous vivons et nos actes aussi petits soient-ils peuvent changer la société » ( Lucie) .
Petit détour par la gare où nous en avons pris plein la vue. « Sur la verrière de la gare, une immense frise du collectif FAILE nous interpelle ». On y voit « l’influence du pop art et de la bande dessinée » ( Charlotte E.)

Dans notre périple, nous nous sommes arrêtés une trentaine de fois. Surpris par la «qualité et la quantité », Theo R. a fait un comparatif avec les œuvres vues à San Francisco et a constaté que si « les œuvres américaines étaient plus grandes, celles de Strasbourg étaient plus détaillées et réalistes ».  Différentes techniques ont été abordées comme la bombe aérosol, la peinture, le pochoir ou le collage.  La mosaïque était particulièrement attendue par Lucas car il l’avait «étudiée dans un exposé sur INVADER, le maître de cette technique. Le tournesol en taille réelle qui représente un obstacle dans un jeu vidéo très connu a captivé » son attention. «Beaucoup de couleurs chaudes sont utilisées ce qui interpellent les personnes qui s’arrêtent » ( Marine) .
Malala DAN23
«Certaines œuvres présentent des messages humoristiques et d’autres nous font réfléchir sur des problèmes de société »  ( Elise)
Coluche DAN 23 





Nous avons appris que «les artistes de street art sont souvent d’anciens graphistes , que la ville leur commande des œuvres et que certains peuvent vivre de leur passion » ( Dorian). « Les artistes ont tous leur style personnel et c’est dans les détails que l’on arrive à distinguer leur signature » (Léa V) Les élèves ont constaté que « le street art n’est pas forcément synonyme de dégradation et est un art entier » ( Benjamin ) , que «certaines œuvres sont autorisées et entretenues par la ville » ( Marie) . Ils ont désormais « du respect pour toutes les personnes qui prennent le temps de s’exprimer à travers leur art et embellir leur ville » ( Melvin). « Cette journée était très éducative . Je n’avais jamais eu l’occasion de découvrir ma ville sous cet angle et j’ai l’impression d’avoir vu un nouveau Strasbourg » ( Flavio ) «Un des côtés déstabilisants du street art est le côté éphémère des œuvres. Nous profitons aujourd’hui de quelque chose qui disparaîtra à plus ou moins long terme » ( Nino).
«Ouvrez les yeux et soyez curieux dans vos rues ! »  (Raphaelle )

https://strasbourg.streetartmap.eu/