Mme Labbe, professeur
de français, a effectué un travail sur le slam avec la classe de 3C. Voici
quelques slams écrits par des élèves….
Ma famille
Y’a
des famillionnaires
Moi
ma famille n’a pas de failles
C’est
une famille formidable
Y’a
des super mamies et des super papis
Desmaminables
et des papitoyables
Y’a
ceux qui viennent voir mamie pour jouer au rami
Et
ceux qui préfèrent boire un demi avec papi
Moi
j’ai une mamie gâteau qui aime les papillotes
Et
un papi russe qui les boycotte
Y’a
des famillionnaires
Mais
y’a des famisérables
Moi
ma famille n’a pas de failles
C’est
une famille formidable
Y’a
ma tante aussi,
Quand
elle est pas contente elle est irritante,
Mais
elle retente sa chance car c’est une battante
Elle
est pleine d’ambition et de tentation
De
frustration mais aussi d’attentions
C’est
vrai ma tante elle est épatante
Y’a
des famillionnaires
Mais
y’a des famisérables
Moi
ma famille n’a pas de failles
C’est
une famille formidable
Mais
avoir une famille c’est ne jamais être seule
Pour être seule,
Faudrait effacer mes envahisseurs
Parce
que parfois avoir trop d’sœurs
C’est
pas que du bonheur
Mais
être seule c’est plein de noirceur
Alors
des fois ces agresseurs deviennent mes guérisseurs
Y’a
des famillionnaires
Mais
y’a des famisérables
Moi
ma famille n’a pas de failles
C’est
une famille formidable
Enfin
y’a mes parents
Quatre
enfants c’est pas toujours évident
Alors
parfois ils s’emportent et claquent les portes
Puis
finalement ils tempèrent et tout fonctionne à merveille
Y’a
des famillionnaires
Mais
y’a des famisérables
Moi
ma famille n’a pas de failles
C’est
une famille formidable
Et
même si parfois on s’égosille
Ça reste
ma famille.
Auteur : Colombe 3C
Autant prendre son temps
A
dix ans, on est insouciant,
La
vie s’écoule simplement,
Il
fait toujours beau temps,
Et
quand la pluie s’installe, Bizarrement,
Elle
ne dure guère longtemps.
On
dit souvent,innocemment,
Autant
prendre son temps.
A
quinze ans, on suit la tendance,
On
prend souvent la vie trop sérieusement,
Souvent,
amicalement et amoureusement
Ne
sont pas très différents.
On
va à l’école en reculant,
Autant
prendre son temps.
Moi
personnellement,
J’oublie
d’prendre mon temps
Mais
on m’dit qu’c’est important
Alors
j’finis en concluant ;
Autant
prendre son temps.
En
grandissant, vers vingt ans,
On
trouve le temps stressant,
Pour
les anxieux,
Etudier
c’est angoissant,
Pour
les sérieux,
Sortir
est une perte de temps
En
plus, y’a pas d’argent.
Du coup,
on s’dit plus vraiment
Autant
prendre son temps.
Avec
les trente ans,
Souvent
arrivent les amants.
L’argent
se fait moins rare,
Evidement
on se prépare
A
l’arrivée des enfants.
Les
études sont finies,
On
profite de la vie,
Et
d’la famille qui s’agrandit.
A
quarante ans, heureusement,
Les
enfants sont plus grands.
Ils
ont depuis longtemps
Fait
leurs premières dents.
On
vit tranquillement,
On
travaille sérieusement,
Ceux
qui le disent on tout bon,
C’est
l’âge de raison.
Cinquante
ans, c’est énervant,
On
regrette les trente ans,
Pourtant
on est content,
Les
enfants sont intelligents,
Beaux
et grands,
Ils
étudient durement,
Prennent
exemple sur leurs parents,
Autant
savourer le temps.
A
soixante ans,
On
est à nouveau enfant,
Le
travail c’est l’ancien temps,
On profite
des visites des enfants,
On
savoure le beau temps,
Toujours
en se disant
Que
c’est l’plus important.
Soixante-dix
ans,
On
marche plus lentement,
Mais
on se promène plus souvent,
La
vie passe doucement.
Jouer
avec les petits enfants,
Est un
moment très important,
C’est
le plaisir d’être grands-parents,
Autant
prendre son temps.
A
quatre-vingt ans,
Le
temps est fatiguant,
Décrit
comme trainant,
Et
durant longtemps.
A
quatre-vingt-dix ans,
On
rêve d’antan,
On
entend souvent
Qu’il
est grand temps.
Et
on se laisse basculer lentement,
En
se disant
Que
c’est à d’autres de prendre leur temps.
Moi
personnellement,
J’oublie
d’prendre mon temps
Mais
on m’dit qu’c’est important
Alors
j’finis en concluant ;
Autant
prendre son temps.
Auteur : Mathilde 3C
L'amitié
L'amitié est
une histoire sans fin,
Qui arrive
sans prévenir du jour au lendemain
On fait des
rencontres inattendues,
Perdus dans
l'inconnu
On a des amis
de chemin qui arrivent à mi-chemin
Et repartent
le lendemain
Déçus du
voyage bancal,
Qu'ils
pensaient plus amical, moins banal
Puis tu as
des histoires plus sereines,
Qui durent et
même qui traînent
Pour au final
se transformer,
En une
véritable amitié
Moi pour ma
part, j'ai une amitié hors pair
Avec
quelqu'un qui, je le sais, ne me laissera jamais tomber
A nous deux
c'est sûr, on forme une vraie paire
Qui au fil du
temps, ne s'est jamais brisée
Des copains,
si tu comptes, tu en as plein
Mais parmi
eux, il y a les gens bons et les sales amis
Ceux qui te
foutent dans le pétrin
Et ceux qui
t'apportent quelque chose dans la vie
Difficile de
dissocier le vrai du faux
Quand le peu
d'amis que tu as, te mènent en bateau
Tu les penses
sincères
Mais ils te
laissent à terre
Ils te
volent, s'envolent
Et te
laissent sans paroles
Moi pour ma
part, j'ai une amitié hors pair
Avec
quelqu'un qui, je le sais, ne me laissera jamais tomber
A nous deux
c'est sûr, on forme une vraie paire
Qui au fil du
temps, ne s'est jamais brisée
Moi, j'ai des
copains avec qui je rigole
On déconne,
on se marre bien, on se chambre, on fait les guignols
C'est à ce
moment-là qu'on abandonne la méfiance
Pour tout
simplement faire place à la confiance
On partage
notre joie, notre tristesse, nos désirs
On est là
pour discuter, et aussi pour se soutenir
Car l'amitié
n'existe pas à moitié
C'est à cent
pour cent, sang pour sang.
Moi pour ma part, j'ai une amitié hors pair
Avec
quelqu'un qui, je le sais, ne me laissera jamais tomber
A nous deux
c'est sûr, on forme une vraie paire
Qui au fil du
temps, ne s'est jamais brisée
Auteur : Adrien 3C