mardi 28 octobre 2025

La « Journée nationale de la résilience » au collège : des ateliers de prévention des risques à destination des élèves de 4èmes

 

Le Gouvernement a instauré depuis 2022 la "Journée nationale de la résilience" qui a lieu chaque année  le 13 octobre. De quoi s’agit-il concrètement ? De la mise en place d’actions visant à sensibiliser aux risques naturels et technologiques et à préparer chacun aux bons comportements en cas de survenance d’une catastrophe naturelle ou technologique.

Il faut dire que le mardi 14 octobre tombait à point nommé pour une formation de tous les élèves de 4ème car le jeudi 16 octobre était prévu un exercice réel  de simulation organisé par l’entreprise Alanxeo avec le concours des autorités locales.

 


Tous les élèves ont participé à deux ateliers de 25 minutes chacun. Un atelier animé par un salarié de l’entreprise Arlanxeo et l’autre atelier animé par des personnels de la Croix-Rouge. Dans chaque atelier étaient présents des agents du SIDPC : Service Interministériel de Défense et de Protection Civiles de la Préfecture.  

 

L’atelier animé par l’entreprise Arlanxeo

Dominique Driutti  donne des informations sur l’entreprise implantée à la Wantzenau depuis 1962 et qui emploie plus de 3 500 salariés dans le monde dont 240 sur le site de la Wantzenau. L’entreprise  travaille en continu jour et nuit et fabrique du caoutchouc synthétique de type NBR. Ces élastomères sont particulièrement résistants aux huiles et à la chaleur. Ils sont utilisés dans l’industrie de l’automobile, dans le bâtiment mais également dans de nombreux autres domaines.

L’entreprise stocke et utilise les produits suivants :

-         l’acrylonitrile (liquide toxique et inflammable),

-         l’ammoniac (gaz toxique),

-         le butadiène (gaz extrêmement inflammable).

Le professionnel présente le procédé de fabrication des caoutchoucs. 




IL fait circuler dans un bac afin que les élèves puissent bien les  visualiser, des petits bouts de caoutchoucs souples et polymorphes tels qu’ils sont fabriqués dans un premier temps. Ces petites entités brutes sont ensuite compactées pour être envoyées aux différents acheteurs qui à leur tour vont les transformer.



Vue en plongée d’une plaque  de caoutchouc compactée avant envoi aux différents acquéreurs. Les élèves en la manipulant sont surpris par le poids très lourd au vu de la taille.

 

Que signifie « SEVESO » ?

Le site d’Arlanxeo  est classé «SEVESO seuil haut». M. Driutti nous apprend que le terme SEVESO provient du nom d’une commune italienne qui a été le théâtre d’une catastrophe suite à l’explosion d’une usine chimique à proximité.  Le terme SEVESO est depuis attaché à une directive européenne qui impose le recensement des sites qui présentent des risques importants et qui contraint ces sites à des contraintes de sécurité importantes.

M. Driutti nous dit que la sécurité est une des préoccupations majeures au sein de l’entreprise et  un service nommé Hygiène - Santé - Sécurité - Environnement - Qualité a été créé dans ce but.

Le site dispose d’un effectif  «sécurité» de 100 personnes réparties en cinq équipes, de moyens d’alerte sophistiqués, d’un réseau d’incendie (2 étangs et 6 puits constituent une importante réserve d’eau), de matériel d’extinction spécifique, …

Le professionnel explique qu’un accident majeur est un accident industriel dont les conséquences dépassent les limites du site et qu’à ce moment-là la population doit être confinée. L’alerte est déclenchée par des sirènes testées le 1er mercredi de chaque mois à 12 h 05 minutes.

  

Les agents du Service Interministériel de Défense et de Protection Civiles de la Préfecture expliquent le comportement à adopter : se mettre à l’abri dans un bâtiment et fermer portes et fenêtres, arrêter la ventilation, rester à l’écoute de France Bleue Alsace ou se connecter aux réseaux sociaux de la préfecture pour connaître la nature du danger et se tenir au courant.

Les agents expliquent aussi ce qu’il ne faut pas faire : ne pas rejoindre ses proches, ne pas téléphoner pour ne pas encombrer les services téléphoniques, ne pas fumer, éviter de créer toute forme de flamme ou d’étincelle. Ne pas quitter l’abri avant le signal.

Les établissements publics doivent prévoir des kits d’urgences. Des alertes sonores (sons continus) et des SMS  sont envoyées sur tous les téléphones portables  (même en mode silencieux). Le préfet transmet les messages aux opérateurs qui les transmettent aux antennes téléphoniques.

 

 

L’atelier animé par les agents de la Croix-Rouge


Les élèves étaient regroupées au nombre de cinq ou six autour d'une table. L'atelier consistait à constituer un sac d'urgence en cas de catastrophe à partir de nombreuses cartes posées sur une table . La définition d’une catastrophe donnée aux élèves étant la survenance d’un danger brutal, inattendu tel qu’un séisme, inondation, irruption volcanique, nuage toxique, …

Il s’agissait de sélectionner des objets qui peuvent être utiles pour un kit de survie et qui répondent à 5 besoins :

1.     Se soigner : trousse de secours, produits désinfectants, compresses, pinces, poches de froid, couvertures de survie.

Penser à l’hygiène : mouchoirs, eau, savon, papier toilette.

Les médicaments pour soi et pour les autres.

 

2.     Se protéger : vestes, imperméables, couteaux, scotch, ciseaux, téléphone avec chargeur, lampe torche.

3.     Se signaler : faire du bruit, sifflet.

4.     Manger : barres protéinées, conserves.

5.     Boire : eau.

Et bien sûr penser à emporter ses papiers d’identité et de l’argent.

 


Ces ateliers ont été très formateurs pour nos élèves. Nous remercions vivement tous les intervenants.