Le Gouvernement a
instauré depuis 2022 la "Journée nationale de la
résilience" qui a lieu chaque année le 13 octobre. De quoi
s’agit-il concrètement ? De la mise en place d’actions visant à sensibiliser aux risques naturels et
technologiques et à préparer chacun aux bons comportements en cas de survenance
d’une catastrophe naturelle ou technologique.
Il faut dire que le mardi 14 octobre tombait à point nommé
pour une formation de tous les élèves de 4ème car le jeudi 16
octobre était prévu un exercice réel de
simulation organisé par l’entreprise Alanxeo avec le concours des autorités
locales.
Tous les élèves ont participé à deux
ateliers de 25 minutes chacun. Un atelier animé par
un salarié de l’entreprise Arlanxeo et l’autre atelier
animé par des personnels de la Croix-Rouge. Dans chaque atelier étaient
présents des agents du SIDPC : Service Interministériel de Défense et de Protection Civiles de la
Préfecture.
L’atelier animé par l’entreprise Arlanxeo
Dominique Driutti donne des informations sur
l’entreprise implantée à la Wantzenau depuis 1962 et qui emploie plus de
3 500 salariés dans le monde dont 240 sur le site de la Wantzenau.
L’entreprise travaille en continu jour
et nuit et fabrique du caoutchouc synthétique de type NBR. Ces élastomères sont
particulièrement résistants aux huiles et à la chaleur. Ils sont utilisés dans
l’industrie de l’automobile, dans le bâtiment mais également dans de nombreux
autres domaines.
L’entreprise stocke et utilise les
produits suivants :
-
l’acrylonitrile (liquide toxique et inflammable),
-
l’ammoniac (gaz toxique),
-
le butadiène (gaz extrêmement inflammable).
Le professionnel présente le procédé de fabrication des caoutchoucs.
IL fait circuler dans un bac afin que les élèves puissent bien les visualiser, des petits bouts de caoutchoucs souples et polymorphes tels qu’ils sont fabriqués dans un premier temps. Ces petites entités brutes sont ensuite compactées pour être envoyées aux différents acheteurs qui à leur tour vont les transformer.
Vue en plongée d’une plaque de caoutchouc compactée avant envoi aux différents acquéreurs. Les élèves en la manipulant sont surpris par le poids très lourd au vu de la taille.
Que signifie « SEVESO » ?
Le site d’Arlanxeo est classé «SEVESO seuil haut». M. Driutti nous apprend que le terme SEVESO
provient du nom d’une commune italienne qui a été le théâtre d’une catastrophe
suite à l’explosion d’une usine chimique à proximité. Le terme SEVESO est depuis attaché à une
directive européenne qui impose le recensement des sites qui présentent des
risques importants et qui contraint ces sites à des contraintes de sécurité
importantes.
M. Driutti nous dit que la sécurité
est une des préoccupations majeures au sein de l’entreprise et un service nommé Hygiène - Santé - Sécurité - Environnement - Qualité a été créé
dans ce but.
Le site dispose d’un effectif «sécurité» de 100 personnes réparties en cinq
équipes, de moyens d’alerte sophistiqués, d’un réseau d’incendie (2 étangs et 6
puits constituent une importante réserve d’eau), de matériel d’extinction
spécifique, …
Le professionnel explique qu’un
accident majeur est un accident industriel dont les conséquences dépassent les
limites du site et qu’à ce moment-là la population doit être confinée. L’alerte
est déclenchée par des sirènes testées le 1er mercredi de chaque
mois à 12 h 05 minutes.
Les agents du Service
Interministériel de Défense et de Protection Civiles de la Préfecture expliquent le
comportement à adopter : se mettre à l’abri dans un bâtiment et fermer
portes et fenêtres, arrêter la ventilation, rester à l’écoute de France Bleue Alsace
ou se connecter aux réseaux sociaux de la préfecture pour connaître la nature
du danger et se tenir au courant.
Les agents expliquent aussi ce qu’il
ne faut pas faire : ne pas rejoindre ses proches, ne pas téléphoner pour
ne pas encombrer les services téléphoniques, ne pas fumer, éviter de créer
toute forme de flamme ou d’étincelle. Ne pas quitter l’abri avant le signal.
Les établissements publics doivent
prévoir des kits d’urgences. Des alertes sonores (sons continus) et des
SMS sont envoyées sur tous les
téléphones portables (même en mode
silencieux). Le préfet transmet les messages aux opérateurs qui les
transmettent aux antennes téléphoniques.
L’atelier animé par les agents de la
Croix-Rouge
Les élèves étaient regroupées au nombre de cinq ou six autour d'une table. L'atelier consistait à constituer un sac d'urgence en cas de catastrophe à partir de nombreuses cartes posées sur une table . La définition d’une catastrophe donnée aux élèves étant la survenance d’un danger brutal, inattendu tel qu’un séisme, inondation, irruption volcanique, nuage toxique, …
Il s’agissait de sélectionner des
objets qui peuvent être utiles pour un kit de survie et qui répondent à 5
besoins :
1. Se soigner :
trousse de secours, produits désinfectants, compresses, pinces, poches de
froid, couvertures de survie.
Penser à l’hygiène : mouchoirs, eau, savon, papier
toilette.
Les médicaments pour soi et pour les autres.
2. Se
protéger : vestes, imperméables, couteaux, scotch, ciseaux, téléphone avec
chargeur, lampe torche.
3. Se
signaler : faire du bruit, sifflet.
4. Manger :
barres protéinées, conserves.
5. Boire : eau.
Et bien sûr penser à emporter ses
papiers d’identité et de l’argent.
Ces ateliers ont été très formateurs pour nos élèves. Nous
remercions vivement tous les intervenants.


